Trois mesures pour des transports en commun accessibles et sans obstacle
15 mai 2023
15 mai 2023
L’avenir de l’accessibilité universelle des transports en commun repose sur les décisions prises aujourd’hui
Par Graeme Masterton
Tim Woods, consultant externe et directeur général de l’Autonomous Vehicle Alliance, a participé à la rédaction de ce blogue..
Les gens n’ont jamais vécu aussi longtemps que de nos jours. Les progrès réalisés en sciences et en technologie médicales, et l’accès presque illimité à des informations sur la santé et le bien-être ont permis d’accroître l’espérance de vie dans le monde.
Le vieillissement apporte toutefois son lot de défis. Les contraintes physiques, les problèmes de santé et les handicaps sont plus fréquents avec l’âge. Les déplacements deviennent aussi de plus en plus difficiles.
Qu’est-ce que tout cela signifie? Qu’il faut revoir le système de transport actuel, plus particulièrement les transports en commun, afin de mieux servir la collectivité. Mais comment y parvenir?
Le transport en commun accessible vise à améliorer la mobilité de l’ensemble de la population. Les villes et les agences de transport doivent dès maintenant prendre des mesures pour rendre leur réseau de transport accessible à tous.
L’accessibilité universelle passe également par l’utilisation de technologies de véhicules automatisés et de véhicules accessibles et sans obstacle. Ce changement est essentiel pour répondre aux besoins grandissants d’une population vieillissante. Le monde compte plus de 700 millions de personnes âgées de plus de 65 ans, et selon les Nations Unies, ce chiffre est appelé à doubler d’ici 2050.
En outre, plus d’un milliard de personnes dans le monde vivent avec un handicap, et plus de 60 % d’entre elles affirment être confrontées à des obstacles majeurs en lien avec la mobilité. Cet enjeu de mobilité, combiné aux limites du transport adapté, affecte ces personnes ainsi que leurs aidants naturels.
Les villes considèrent que les véhicules et les infrastructures accessibles et sans obstacle sont nécessaires. Évidemment, ce que cela signifie exactement change constamment. La conception universelle et accessible, les nouvelles tendances en matière de mobilité et les améliorations technologiques ont toutes une incidence sur les options en matière de transport en commun.
Les intervenants doivent tenir compte des besoins variés et communs des usagers. Ils doivent également prendre en considération l’utilisation que feraient ces personnes des véhicules et des infrastructures, peu importe leurs aptitudes.
Les obstacles ne concernent pas que les limites physiques. Il peut aussi être question de :
Dans le cadre de l’élaboration du rapport de l’Autonomous Vehicle Alliance, les membres de l’équipe Stantec ont participé aux études menées auprès de divers intervenants, notamment des sociétés de transport régionales, des municipalités ainsi que des personnes vivant avec différents handicaps et utilisant une aide à la mobilité (fauteuil roulant, canne, déambulateur, etc.).
Le moment est venu de coordonner la conception des véhicules et des infrastructures.
Le plus grand problème soulevé lors des études concerne l’accès, qu’il s’agisse d’entrer ou de sortir d’un véhicule ou de se rendre à l’endroit où celui-ci se trouve (un arrêt d’autobus ou un quai de métro, par exemple). De nombreuses personnes ont avoué ne pas se prévaloir des services de transport en commun en raison d’un accès difficile et de la gêne ressentie.
Il faut faire mieux.
Voici donc trois façons d’améliorer l’accès aux transports en commun, dans toutes les étapes de la chaîne de déplacement.
Lorsqu’il est question de l’avenir des transports accessibles et sans obstacle, une expérience de mobilité personnalisée doit être au centre des préoccupations. Les véhicules et le réseau de transport en commun doivent être en mesure de répondre aux besoins précis qu’éprouvent certaines personnes.
Un réseau de transport accessible et sans obstacle passe par un parc de véhicules automatisés qui peuvent être adaptés en fonction des différents besoins des usagers.
Quelles sont alors les trois mesures permettant de contribuer à une mobilité sans obstacle?
L’accessibilité universelle bénéficie de plus de visibilité en ce moment : les gens en parlent de plus en plus et les intervenants veulent contribuer au changement. Le moment est donc venu de coordonner la conception des véhicules et des infrastructures. De plus en plus de fabricants conçoivent et développent des véhicules automatisés, et ils doivent miser sur une expérience sans obstacle dès le départ.
Une telle conception sera encore plus facile lorsque tous les intervenants prendront en considération l’accessibilité dans leur approche et leurs processus. Seule une approche globale permettra aux usagers des transports en commun de bénéficier d’une expérience positive, et ce, tout au long du parcours. Et c’est ce que nous visons.
Traduction du blogue publié originalement sur le site Ideas de Stantec.
À propos des auteur :
Depuis 26 ans, Graeme Masterton approfondit ses connaissances sur les habitudes et les besoins en matière de transport en commun.